Chapitre 1: Le fonctionnement des agrosystèmes

Comment nourrir une humanité en constante croissance tout en préservant la planète…?

A l’issue de ce cours, vous devrez savoir utiliser ces mots:

Écosystème ; agrosystème ; intrants; engrais; produits phytosanitaires ; biomasse ; production ; rendement écologique; agriculture vivrière; agriculture intensive; agriculture extensive;

L’essentiel:

1-Une nécessité: produire de la biomasse

Activité: analysez le diagramme de la répartition des exploitations agricoles en France

Les agrosystèmes sont des systèmes agricoles, terrestres ou aquatiques, gérés afin de produire la biomasse nécessaire à l’humanité pour ses différents besoins. Ses besoins peuvent être soit en aliments, soit en textiles, soit en agrocarburants, soit pharmaceutiques.

2-Trois modèles de production:

Activités: sortie sur le terrain pour observer ces trois modèles/réalisez un compte-rendu/complétez un tableau comparatif

Les caractéristiques des systèmes agricoles varient selon le modèle de culture:

L’agriculture vivrière est une agriculture essentiellement tournée vers l’autoconsommation et l’économie de subsistance. Elle fut abandonnée en France après la seconde guerre mondiale mais représente souvent le seul moyen de subvenir à ses besoins ailleurs dans le monde.
L’agriculture extensive est un système de production agricole qui ne maximise pas la productivité à court terme du sol, autrement dit, qui ne l’épuise pas. La permaculture ainsi que l’agriculture bio en sont des exemples.
L’agriculture intensive est un système de production agricole fondé sur un accroissement de la production agricole optimisé par rapport à la disponibilité des facteurs de production. Il fut décidé dans les années 50 afin de nourrir le plus grand monde à moindre coût. C’est à ce moment-là que les grandes surfaces ont fait leur apparition.

Seuls les deux premiers modèles sont durables: pourquoi ?

3-Des apports nécessaires au fonctionnement des systèmes agricoles

Activités: réalisez une expérience de pousses de blé avec et sans engrais/réalisez une observation microscopique de grain de blé/analysez les résultats de vos expériences/réalisez un schéma de fonctionnement d’un agrosystème intensif

Dans l’agriculture intensive, l’exportation d’une grande partie de la biomasse produite réclame l’apport d’intrants, comme l’eau, les engrais, des carburants, et des pesticides. Les pesticides sont des biocides, littéralement « des tueurs de vie » issus d’un recyclage des substances chimiques utilisées pendant la guerre dans les chambres à gaz. On pense qu’ils sont en grande partie responsables de la perte de plus de 60% des vertébrés (oiseaux, batraciens, reptiles, mammifères) en 50 ans. Ils sont interdits maintenant en France à part pour la culture de la betterave, une culture industrielle. Ces caractéristiques font de l’agriculture intensive un modèle non durable, contrairement à la permaculture (Voir la vidéo ci-dessous).

4-La performance agricole nous montre la solution:

Activités: comparez rendement agricole de diverses culture/comparez le rendement écologique d’un champ de blé à celui d’un élevage de vache.

La performance agricole d’un système se mesure de deux façons: par le rendement agricole et le rendement écologique. Le rendement agricole est la biomasse produite et récoltée par unité de surface et par an. Le rendement écologique est le rapport entre l’énergie récoltée et l’énergie reçue par un hectare et par an.

Lorsque l’on compare un agrosystème végétal à un agrosystème animal, on se rend compte que l’on produit 10x plus d’énergie sous forme végétale que sous forme animale, autrement dit, un moyen de nourrir l’humanité serait de manger plus de végétaux et moins d’animaux.

Conclusion: Arriver à nourrir l’humanité en constante augmentation tout en préservant la planète est un défi pour les Hommes. Des erreurs ont été faites qu’il ne faudra pas reproduire ailleurs dans le monde comme la déforestation par exemple. Des modèles extensifs sont plus durables et il faudra manger moins de viande à l’avenir si on veut relever le défi de nourrir l’humanité tout entière.