Chapitre 11 : L’adaptabilité de l’organisme à une situation stressante

Prêt à sauter ?

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https://www.koifaire.com/articles/2016/04/27/les-plus-hauts-sauts-a-lelastique-en-france/

Comment notre organisme réagit-il dans une telle situation?

L’essentiel:

Face aux perturbations de son environnement, l’être humain dispose de réponses adaptatives impliquant le système nerveux et lui permettant de produire des comportements appropriés. Le stress aigu désigne ces réponses face aux agents stresseurs.
La réponse de l’organisme est d’abord très rapide : le système limbique est stimulé, en particulier les zones impliquées dans les émotions telles que l’amygdale. Cela a pour conséquence la libération d’adrénaline par la glande médullo-surrénale. L’adrénaline provoque une augmentation du rythme cardiaque (voir TP), de la fréquence respiratoire et la libération de glucose dans le sang.

Une autre conséquence de la présence d’un agent stresseur au niveau cérébral est la sécrétion de CRH par l’hypothalamus : le CRH met à contribution l’axe hypothalamo-hypophyso-corticosurrénalien, entrainant dans un second temps la libération du cortisol. Le cortisol favorise la mobilisation du glucose et inhibe certaines fonctions dont le système immunitaire: la cortisone est un puissant immunosupresseur. Le cortisol exerce en retour un rétrocontrôle négatif sur la libération de CRH par l’hypothalamus et favorise le rétablissement de conditions de fonctionnement durable (= notion très à la mode de résilience).

Ces différentes voies physiologiques sont coordonnées au sein d’un système, qualifié de complexe, et permettent l’adaptabilité de l’organisme. A ce stade, les phases d’alarme et de résistance ont été sollicitées. Si l’agent stresseur persiste, l’organisme va s’épuiser: on dit qu’il est débordé.

Des découvertes historiques:

1849: Addison, médecin britannique

  • Observation clinique d’un patient dont l’état général est altéré
  • Constat après le décès: les surrénales étaient altérées
  • = Maladie dite d’Addison

1856: Brown-Sequard, neurologue français

  • Ablation des surrénales de 60 animaux : Mort des animaux en une dizaine d’heure
  • Injection d’une substance extraite de la périphérie des surrénales: survie des animaux
  • Injection chez les patients atteints de maladie d’Addison: guérison des patients

1930: Hans Seyles, médecin québéquois

  • Injection d’extrait d’organes : grossissement des surrénales + atrophie du thymus
  • Variation brutale de température : grossissement des surrénales + atrophie du thymus
  • = Un agent stresseur provoque un syndrome général d’adaptation
  • Variation brutale de température + ablation des surrénales : thymus normal
  • Variation brutale de température + ablation de hypophyse : thymus normal
  • Variation brutale de température + ablation de hypophyse + injection d’extrait hypophysaire: thymus est atrophié

Observations cliniques :

Chez un patient atteint d’un adénome hypophysaire :

  • sécrétion excessive d’ACTH
  • sécrétion excessive de cortisol
  • surrénales sont hypertrophiées

Effets des lésions de l’amygdale

Chez l’humain, des lésions bilatérales de l’amygdale ou plus largement des lobes temporaux sont aussi associées au syndrome de Klüver-Bucy. Une lésion de l’amygdale survenue au début de la vie, entraîne un déficit de la reconnaissance des expressions faciales de peur mais aussi de colère, de surprise et de dégoût. Les sujets ne développent pas de méfiance à l’égard de visages non familiers, jugés non fréquentables et indignes de confiance21. Une lésion au niveau des amygdales entraîne une incapacité d’exprimer ses émotions. S’il y a un serpent devant lui, le patient lésé dira : « je suis censé avoir peur mais je n’ai pas vraiment peur » et il n’aura aucune manifestation somatique de peur.

Ces études ont suggéré l’implication de l’amygdale dans l’attribution d’une valeur positive ou négative à des événements vécus, de manière à pouvoir y répondre par une réaction émotionnelle et un comportement appropriés.

Effets d’une ablation de l’amygdale

L’ablation de l’amygdale droite chez certains patients a entraîné une incapacité complète à ressentir la peur, même en présence d’informations sensorielles qui devraient normalement la déclencher22. Cette ablation de l’amygdale droite chez deux patients a permis d’atténuer profondément des symptômes de stress post-traumatique23.

Des chercheurs ont observé qu’en raison de lésions cérébrales, en particulier de l’amygdale, une femme atteinte de la maladie d’Urbach-Wiethe était totalement incapable de ressentir la peur24.

Source: Wikipaedia.

Deux types de réponses:

  • Une immédiate par le biais de l’adrénaline (Voir cours en présentiel)
  • Une plus longue par le biais de la cortisone et de l’aldostérone
hormones de l'axe gonadotrope
axe gonadotrope
stresse et structures cérébrales
déséquilibre de l'activité des systèmes adaptatifs

Schématisation de la réponse à un agent stresseur :

schéma bilan réaction à un agent stresseur

(Michel Patalano)

Sujets de bac:

Cliquer pour accéder à 21-SVTJ2AN1.pdf

Cliquer pour accéder à Sciences-de-la-vie-et-de-la-terre_Baccalaureat-general_J1_21-SVTJ1PO1.pdf

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