Chapitre 15 : Du sable de nos plages au Grès des Vosges…

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L’essentiel:

L’érosion affecte la totalité des reliefs terrestres. L’eau est le principal facteur de leur altération (modification physique et chimique des roches) et de leur érosion (ablation et transport des produits de l’altération). L’altération des roches dépend de différents facteurs dont la nature des roches (cohérence, composition), le climat et la présence de végétation. Une partie des produits d’altération, solubles et/ou solides, sont transportés jusqu’au lieu de leur sédimentation, contribuant à leur tour à la modification du paysage.

Il existe une diversité de roches sédimentaires détritiques (conglomérats, grès, pélites) en fonction de la nature des dépôts. Les roches formées dépendent des apports et du milieu de sédimentation. Ces roches sont formées par compaction et cimentation des dépôts sédimentaires suite à l’enfouissement en profondeur.

L’être humain utilise de nombreux produits de l’érosion qui se sont déposés sur lit d’une rivière pour ses besoins. C’est pourquoi il y a beaucoup de gravières en Alsace. Par ailleurs, l’activité humaine peut limiter ou favoriser l’érosion, entraînant des risques importants dans certaines zones du globe. Des mesures d’aménagement spécifiques peuvent limiter les risques encourus par les populations humaines.

TP : étude des sables de nos plages

Observations à la binoculaire, x10, x20, X30, et x40:

Que retiendrons-nous de cette observation des 11 sables différents ?

Travail d’analyse de documents: Que s’est-t-il donc passé sur les bords du Lac Léman? Durant le Moyen-Âge, l’évêque Marius d’Avenches (455-581) fait le récit d’une catastrophe naturelle majeure ayant touché les abords du lac Léman.
« Cette année-ci (563), la grande montagne s’écroula si subitement qu’elle écrasa un bourg qui était proche des villages et en même temps tous leurs habitants. Sa chute mit aussi en mouvement tout le lac […] qui en sortant de ses deux rives, détruisit des villages très anciens avec hommes et bétails. […] Enfin, il entraina avec furie le pont de Genève, les moulins et les hommes et, étant rentré dans la cité de Genève, il y fit périr plusieurs personnes. » Un millénaire et demi après cette catastrophe, on cherche à comprendre ce qui s’est passé dans ce lac situé dans les Alpes, à la frontière entre la France et la Suisse. On s’intéresse aux investigations de chercheurs de l’université de Genève qui proposent un scenario explicatif pour cet évènement du haut Moyen-Âge. 1) À partir des documents 2 à 4, identifier les arguments scientifiques en faveur d’une compatibilité de l’anomalie de sédimentation avec l’inondation de Genève de 563. 2) Sachant que le volume de sédiments de l’anomalie est de 0,25 km3 soit 25.107 m3, montrer, à partir du document 5, que le déplacement rapide de ce volume de sédiments a pu générer des vagues dépassant Lausanne. 3) Afin de retracer les évènements ayant conduit à cette catastrophe, on peut envisager trois hypothèses.
À partir de l’ensemble des documents disponibles, discuter chacune des hypothèses. Hypothèse 1 : Les blocs, issus de l’écroulement de la montagne décrit par Marius d’Avenches, arrivent dans le lac et provoquent directement le tsunami. Hypothèse 2 : L’écroulement de la montagne crée une onde de choc qui provoque l’effondrement du delta sous l’eau à l’origine du tsunami. Les matériaux du delta sont composés de boues et de petites particules non soudées entre elles. Hypothèses 3 Le tsunami est provoqué par un séisme local et de forte intensité.